Tout d'abord, il faut distinguer le tag qui représente le plus souvent la signature de l'auteur et qui est plus souvent du vandalisme.
Le graffiti est lui associé à de l'art urbain ou street art, il peut-être réalisé en toute légalité en demandant l'accord au propriétaire du mur ou de la porte.
A Valparaiso, nous avons découvert les visites avec les free walking tours (gratuites sauf les pourboires) qui débutent plusieurs fois par jour de la place Sotomayor.
Notre guide du jour s'appelle Camilla. Elle nous amène rapidement dans les collines de Cerro Alegre et Cerro Concepción, les plus représentatives du street art de Valpo.
Cette forme d'expression est née au début des années 90 après plus de 17 ans de censure et de répression. Le street art est un support de lutte, de résistance et de communication populaire sous la nouvelle démocratie.
On retrouve aussi des scènes des traditions du continent sud-américain, des références à la nature.
Déterminée à devenir capitale du graffiti, Valpo est une explosion de couleurs : cet art spontané est partout dans les rues.
Ces œuvres d'art sont souvent issus d'une commande des propriétaires des murs, de portes d'entrée ou de garage. Les techniques et styles sont souvent très différents, mais on arrive au détour des rues à retrouver l'artiste par sa technique.
Une des fresques murales qui nous a impressionnés se trouve dans une petite rue assez étroite pour prendre une photo panoramique. Un peu à la manière du tableau Guernica, elle reprend l'histoire du Chili mais dépeint aussi la société de consommation et l'ancienne dictature chilienne.
Vous l'avez compris, Valparaiso nous a vraiment plu. Nous avons eu un gros coup de cœur pour cette ville et aussi pour les chiliens. Ces derniers sont d'une grande gentillesse. La nouvelle génération veulent rester libre et garder sa liberté d'expression. La fin de notre visite s'est terminée par un verre de Pisco, puis d'échange sur la liberté au Chili et la place des femmes dans ce pays.
